La saison de Formule 1 approche de son terme, et il ne reste plus que six Grands Prix à disputer avant celui de Singapour, dimanche 2 octobre (14 h). L’occasion de revenir sur trois moments marquants de cette course disputée sur le circuit de Marina Bay.
Le Grand Prix de Singapour signe son retour, cette année, dans le calendrier de Formule 1, après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire. Max Verstappen apparaît comme le grand favori pour succéder à Sebastian Vettel, dernier vainqueur sur le circuit de Marina Bay. Le Néerlandais avait été impliqué dans un gros accident sur les premières secondes de courses sur cette piste, en 2017. Un moment marquant parmi d’autres.
Quand Nelson Piquet se crashe… volontairement (2008) !
Il s’agit du fameux scandale du « Crashgate ». La course se déroule normalement et Felipe Massa, parti en pole position, roule en tête de ce Grand Prix de Singapour en 2008. Fernando Alonso, lui, n’est pas dans de très bonnes dispositions et n’est que 11e. Au 13e tour, Nelson Piquet, le coéquipier de l’Espagnol chez Renault, envoie sa monoplace dans le mur, nécessitant l’intervention de la voiture de sécurité.
L’Ibère s’est arrêté aux stands quelques secondes avant, et est ressorti en dernière position, mais avec des pneus neufs. Avec cet incident de course, tous les pilotes en piste rentrent à leur tour, ce qui permet à Fernando Alonso de prendre la tête. Celui qui roule désormais pour Alpine s’imposera au terme des 61 tours sur Marina Bay.
On apprendra plus tard que l’accident de Nelson Piquet résultait d’une consigne du directeur de Renault Flavio Briatore, et d’un des ingénieurs Pat Symonds. Ils seront tous les deux exclus du monde de la Formule 1. La FIA juge qu’Alonso n’était pas au courant de cette « stratégie » mise en place pour le servir, et il conservera cette victoire acquise à Singapour. Nelson Piquet, lui, en est moins sûr : « Pensez-vous que Fernando Alonso allait concevoir une course où il commence à la 15e place et faire un arrêt au stand presque tout de suite ? C’était un plan parfait. »
Nico Rosberg file vers le titre… et la retraite (2016)
Le Grand Prix de Singapour 2016 constitue peut-être le tournant dans la carrière de Nico Rosberg. L’Allemand arrive sur Marina Bay dans une excellente dynamique, après deux victoires en Belgique et en Italie, mais n’est pas en tête du classement des pilotes, aux deux-tiers du championnat. C’est son coéquipier chez Mercedes Lewis Hamilton qui est leader.
Lors des qualifications, le fils de Keke signe un tour en 1’42’’584 et gagne le droit de partir en pole position. Sur la piste, il est le plus fort durant la quasi-totalité de la course. Dans les derniers tours, il doit faire face au retour de l’Australien Daniel Ricciardo, rentré aux stands une fois de plus que lui. Nico Rosberg tient bon, l’emporte et reprend la tête au général.
La suite, les suiveurs de Formule 1 la connaissent. L’Allemand conserve sa place de leader jusqu’au dernier Grand Prix, à Abou Dhabi, malgré une fin de championnat supersonique de Lewis Hamilton, qui s’adjuge les quatre dernières courses. Le pilote Mercedes est sacré pour la première fois de sa carrière… et la seule. Encore sous contrat pour deux saisons, il prend sa retraite : « Depuis 25 ans de course automobile, c’était mon rêve, mon truc de devenir champion du monde. En dépit d’un travail harassant, de la souffrance, des sacrifices, c’était mon but. Maintenant, je l’ai accompli. »
Les favoris au tapis dès le premier virage (2017)
Les séances d’essais libres et les deux premières phases de qualification de ce Grand Prix de Singapour 2017 offrent aux spectateurs une belle lutte entre les cadors du paddock que sont à l’époque Max Verstappen, Daniel Ricciardo et Lewis Hamilton et Sebastian Vettel. C’est l’Allemand qui s’offre la possibilité de partir en tête du Grand Prix, devant le Néerlandais et Kimi Raïkonnen.
Pour les trois pilotes, la course sera de (très) courte durée. Ils s’accrochent tous les trois avant même l’entrée du premier virage et sont contraints à l’abandon. Daniel Ricciardo et surtout Lewis Hamilton, qui ne devance Vettel que de trois points au classement général, sont les grands « gagnants » de cet accident. Le Britannique remporte le Grand Prix devant l’Australien.
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